vendredi 26 novembre 2010

un bio-combustible local : les anas de lin

La Haute-Normandie occupe la première place des régions françaises productrices de lin (près de 50 % de la production nationale).
Le teillage du lin produit des déchets ligno-cellulosiques appelés anas. Ils trouvent aujourd’hui des débouchés multiples : industrie du panneau, litière animale...
Ces sous-produits présentent des caractéristiques intéressantes au plan énergétique : pouvoir calorifique plus élevé que le bois (4,4 MWh/t, contre 3,0 à 3,5 pour le bois sec), taux d'humidité faible (de l'ordre de 10 %), homogénéité du produit.


Les anas

Cependant, la combustion des anas génère plus de cendres et de mâchefer que le bois déchiqueté (taux de cendres approchant 3,5 % sur masse sèche, température de fusion des cendres plus basse que le bois) ; ils sont de ce fait généralement valorisés dans des matériels spécifiques (foyers à lame d’eau permettant de limiter la température du foyer en deçà de la température de fusion des cendres).

Par ailleurs, les anas de lin sont moins denses que le bois déchiqueté, ce qui peut compliquer leur manutention (envols de poussières, augmentation des volumes de stockage, augmentation des fréquences de livraison). Il convient de réserver leur usage énergétique à une valorisation très locale ; au Neubourg, c’est la coopérative de teillage située à moins de 2 km qui assure l’approvisionnement de la chaufferie par tracteurs et bennes agricoles (société coopérative agricole de teillage du plateau du Neubourg).

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